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Miroir aux alouettes
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Dans son imagination comme abeille en un champ de mille fleurs.
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Érotiques pistils des poèmes suggérés !
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Libre - et qu’importe la chaise renversée...
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Le deux sur la terre, et le huit dans l’azur : a perfection harmonique.
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Être une buse, c’est planer en décrivant l’infini. Pas de blâme.
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La Lune au milieu du ciel nocturne exorbite les yeux du crabe :
il grimpe au cocotier pour leurrer son désir avec une noix.
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Celui qui lutte violemment contre une chose la fait exister violemment.
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Genoux repliés, la jeune fille d’or lance, de la main droite, depuis vingt et un siècles : le hasard, dirait Mallarmé, demeure !
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Ce dont parle un poème est une miette de son sens.
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« Étincelle de la lumière Nature... »
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On a toujours un moment d’enfantine admiration devant le gréement compliqué d’un trois-mâts de jadis filins entrecroisés ainsi que les dessinent sur le ciel les araignées ou devant les ailes en croix des moulins qu’on peut voir encore aux Pays-bas
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Le vent était alors l’auxiliaire qu’il redevient l’ami de l’ingéniosité des hommes et de leur intelligence intuitive quant aux vastes liturgies de la Nature celle-là même qui concocte sa vengeance pour avoir été trop longtemps mésestimée par la fatuité
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d’une pléthore de bipèdes convaincus par on ne sait quelle ivresse théologique qu’ils appellent Science que leur cerveau peut s’égaler à l’unité chaotique de l’univers et qu’établir des relations entre les choses du grand Tout leur donnera la clef de ce qu’elles sont
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comme si l’Être n’était pas occulté par sa propre existence et que pour le débusquer il suffisait de connaître les astuces qu’on appelle « lois physiques » par exemple grâce auxquelles cette existence dissimule impénétrablement toute essence de réalité vraie
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Que ta pensée poète soit l’écho du monde en son gréement Que tu tendes le spinnaker du langage au sens qu’emporte le temps rêvant d’autres rivages et d’autres amours et de voyages à la faveur desquels découvrir un nouveau désir d’inconnu désirable vanité
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que pareilles prétentions puisque ce qui est imparablement ignore le temps Puisque ce qui est n’a pas de lois sinon celles dont ce qui constamment s’efface de mirages naturels, de mirages éblouissants l’enveloppe ainsi que voiles de galion ou pales de moulin attestant le vent...
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